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  • : les z'élucubrations de la Brigade Geffroy
  • : Retrouve nos commentaires décalés mais sérieux sur les évènements du grand almanach, ... et un peu des nôtres, aussi.
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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 22:29

On a voulu un dimanche revitalisant, vivifiant. Les enfants n'étant pas là, l'organisation et la mise en action s'en trouvaient grandement simplifiées. D'abord, on s'est arrêtés à l'Estaque pour faire le plein de panisses et de chichis frégis. On s'improvisait un pique-nique à la Calogéro. face à la mer.

 

On s'est donc garés sur l'ancienne route, tout là-bas derrière le tunnel du Rove. Tenue de baroudeurs et sac à dos sur le dos, le top est donné devant le panneau du Conservatoire du Littoral, histoire de partir par la garrigue vers La Vesse – Niolon par le sentier des douaniers. Ce qu'y a de bien dans ce genre de balades dans la cuvette marseillaise, c'est que de suite ça monte, histoire de te mettre bien en jambes. Une fois en haut, tu t'aperçois qu'il faut descendre dans le vallon pour remonter là-bas en face ! Parce que là, y a rien d'autre à faire. Bon bé nous, on va installer le camp de base près d'un éperon rocheux abrupt et à l'aplomb de la voie ferrée de la Côte Bleue, entre deux tunnels, sur ce sommet de la première colline. On était bien, un peu risqué mais là, au moins, on était tranquille pour se sustenter chichement les jambes dans le vide, entre les senteurs d'iode, de gros marins et de thymus vulgaris.

 

Putain, d'un coup on entend un brouhaha de minots. On se serait cru à la récré de la maternelle à l'heure du goûter ! On a des Visiteurs ! Nous, on s'était sagement assis, on demandait rien à personne, on s'envoyait des panisses dans le buffet, et surtout on n'avait pas les nôtres de minots, tu vois ! D'un coup, on se sentait donc moins enclin à supporter ceux des autres. Mais ils étaient sortis du sentier battu et s'avançaient vers nous, avec la ferme intention de se poser pour se ravitailler aussi. Tu sais, du style "jeunes cadres d'entreprises à l'accent pointu fraichement débarqués dans la région", avec toute leur marmaille, le guide des balades familiales du coin à la main, histoire de s'engager sur le bon chemin. Ça piaillait sans discontinuer. Plein d'aventuriers de 4 ans en conquête d'espace. Normal, ils doivent avoir faim, ces morveux. Leurs guides se mettent d'accord pour se ravitailler sur place. 3 ou 4 couples avec presque autant d'enfants chacun et un tir groupé sur l'âge!

 

Mortecouille, ne voilà t-il pas que Valérie Lemercier, toute ébouriffée, faisait également partie de l'équipe des Visiteurs ! Arsène par-ci, Gabin par-là, elle est sous tension, avec sa faconde inaltérable et son ton monocorde, la Béa de Montmirail. Un vrai moulin qui commence à nous les briser menues.

 

C'est là que tu te demandes ce que t'y es venu foutre ici, putain ! Pourquoi y aurait pas pu y avoir des places au Thalacap ? On aurait été bien aussi dans la boue d'algue !

 

Après délibération, ils s'installèrent un peu plus bas. Ouf ! On a encore un peu de bruit de fond, mais on n'est plus dans la récré. Frédégonde doit distribuer les sandwichs. J'ai pas vu beaucoup de sacs pour tout ce peuple ! 'vont pas manger bézef les minots !

Nous, ça nous a pas empêché de s'enfiler les 2 baguettes avec le plateau de charcutaille et le bloc de grouillère. Puis, place dessert : le chichi-frégi. On a les mains qui pèguent. Rinçouille et en route bonne troupe. On n'est pas encore arrivés ! Mais souviens-toi de ce proverbe chinois : "quand tu arrives au sommet de la colline, continue de grimper".  Médite un peu.

 

Nous nous apprêtâmes à descendre tout en bas du vallon pour remonter tout là-haut sur la colline. Une route plane à l'air de s'y dégager, elle devrait nous amener vers le Fort de Figuerolle. On se fait doubler en pleine ascension par une joggeuse des montagnes. Elle nous a laissés littéralement sur place !


Figuerolle, fort de son Fort, et encore un endroit où l'occupation teutonne nous laisse imaginer ce que pouvait être la vie pendant la guerre. 2 baraquements, 3 emplacements de grosse bertha. Tant c'est de là qu'ils ont dézingué le Lightning P38
parti de Borgo, celui de St-Ex. Une vue stratégique sur la baie de Marseille, face aux îles du Frioul. Quelle était la vie, ici ? Quelle était la vie dans tous ces blockhaus tout autour de la mer ? Humilité.

Puis, au détour des contours du contrefort, un flash, une image me revient dans la gueule. Je connais cet angle. Une ciste est cachée ici ! Je cherche au pied du mur à la recherche d'un indice de reconnaissance, et ça manque pas. Je soulève 3 caillasses et met au jour une ex-boîte de stéroïdes en plastique contenant un trésor. Je fais rapidement l'échange avec ce que j'ai sous la main, tiens une cartouche. Comme j'avais pas prévu, j'ai rien pris. Et je redépose la boîte de stimulants à sa place originelle. Encore une autre ciste découverte alors que je ne la cherchais pas !

 

Après avoir apprécié ce lieu, on décide de se remettre en retour, voire de rebrousser chemin. C'est-à-dire un peu de plat, une grande descente, une méchante montée, et la descente olympique vers le carrosse. A peine partis, on recroise la joggeuse ! Elle a cavalé pendant 2 plombes dans la colline, comme Manon ! Putain, elle est affutée la gazelle ! On n'a pas revu les Visiteurs ! Un peu trop ardu pour des enfants. C'était le style de cons à qui rien n'arrive et qui montent au Mont Blanc en tongs, ça !!

 

On s'est pris un bon coup de soleil plein badin, on a empli les poumons de bon air, et rempli le sac de gros marins et de thym pour la tisane salvatrice.

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