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Bonjour '

  • : les z'élucubrations de la Brigade Geffroy
  • : Retrouve nos commentaires décalés mais sérieux sur les évènements du grand almanach, ... et un peu des nôtres, aussi.
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15 août 2019 4 15 /08 /août /2019 02:00
Depuis que suis été minot, c'est le jour où c'est que c'est que j'ai vu l'Ascension d'un bœuf dans le ciel. Un bœuf, un toro, quoi ! Une vache sans mamelle mais avec des cornes, tu vois ? Oh, faut le vivre ça, oh ! Non, j'avais rien mangé d'halogène. Je parle d'un temps que les moins de 2 x 20 (petit devoir de vacances, faut garder le niveau) donc, que les moins de 2 x 20 ans ne peuvent pas connaître, ça m'émeuuuh.
Il était une fois, dans une haute cité médiévale bien avancée de l'arrière pays gardois, que du haut de sa tour citadellée, hé bé, la bête à corne prenait son traditionnel envol. Le volo-bioù de Saint-Ambroix. Vouaï, sur la Cèze. Pas l'autoroute, ni la nationale, non, à la frontière cévenno-vivaroise. La Cèze, c'est la rivière où on se trempe les pieds, tu peux également te tremper le popotin, si tu te trouves une belle beaume.
Mais n'y va pas pour le voir, y saute plus le bioù ! Y l'ont transféré pendant le mercato, dans le club du feu d'artifice. Maintenant tu le sais ; si t'y es dans les parages l'année prochaine viens faire un tour au pied de la citadelle.
 
Mais y a bien plus grave.
Quoi ? Ne me dis pas que t'y es pas au courant ? Le 15 août, c'est ce jour où c'est qu'on fête, qu'on célèbre, qu'on commémore, enfin, qu'on s'en souvient quoi, l'anniversaire du rapt de Marie, par des z'estraterresses. Non, elle avait bien fini sa soupe aux choux, et là, on touche à la religion, c'est du sérieux.
Je crois que, depuis, sa famille s'est fait une raison. Y parait que ça s'est passé dans la maison de Atchoum (mais non, pas l'enrhumé de Blanche–Neige), dans sa demeure du Cap Ferrat, Saint Jean ! Putain, dans cette famille y z'ont pas de chance, hein ?
Déjà, son niston, elle l'avait mis bas sous la table, dans la crèche, entre un bourricot et le volo-bioù, devant les flashs de tous les papas rasés des magasins pipoles, sous les yeux du père adoptif charpentier, ou en revenant je sais plus. Après une jeunesse pissainlauve, y parait que le minot, y voulait pas traverserdans les clous, pas conventionnel quoi. Il voulait que les gens le regardent, et régalait son public en montant des spectacles de tours de magie ! Et à l'époque, faire apparaître des pains au chocolat à la cantine, ou marcher sur l'eau à la piscine, c'était pas très bien vu. Tu parles d'un garnement. Il a été mis aux arrêts.
Sa mère avait alors était recueillie par Atchoum, tu te rappelles, un collègue de travail. Un hurluberlu qui prédicatait avec lui pour sa communauté espirituelle. Et c'est là, qu'elle a été enlevée. Tu vois un peu le destin ! Je sais même pas si y a eu une demande de rançon, mais ça ressemble à un coup des palestiniens, ça, non ? Pourtant le monde occiental avait dépéché ses meilleurs limiers. Hercule Poirot, Sherlock Holmes, Starsky et Hutch, même Navarro ont promené leur loupe sur place, et force est de constater qu'ils ont tous fait choux blanc. Quoiqu'elle Éphèse, ça a été confirmé par Éole en soufflant dans l'évent Gilles.
Je m'interroge : il était où le charpentier, là, hein ? 'tain, cui-là, jamais là quand y faut ! Devait être encore en train de se bombarder à la cervoise.
   
La Papouasie en a quand même fait une légende. On parle de Marie, tu suis ? Mais c'est Maurice, Mauriiice Bénichou, empereur de Constantinople, qui a senti le bon filon. Il a ordonné cette journée comme étant la fête de la Dormition. Ah ! Lui, il était pas endormi, con. Il a pensé à ça, 6 siècles plus tard ! La télé n'existait pas, on n'avait pas encore inventé radio Londres, et Gutenberg n'était pas sous rotatives, juste à cause que des petits malins colportaient des blagues dans les villages de Judée, Idumée, Galilée, Assouafé, Atésoué (tu vois qu'on s'enrhume ici !), et yavée des ahuris qui les croivaient.
Ça sent la légende du téléphone arabe, ça …
non ?
     
En tous cas, c'est une date mondialement épinglée … Roland est anéanti par les Vascons de leurs cornes, sur le col de Roncevaux-le-viconte, en attendant de voir passer la caravane du Tour de France.
Le sacre de Louis 11, ailier gauche et "buteur" de l'équipe de France de 58, a été arrosé au Champagne.
Napoléon, le vrai, le soldat de plomb, décréta pasqu'y naquit sous ce jour, la saint Napoléon. Simplement pour qu'on se souvienne de lui. Quelle humilité.
Tous les acadiens, toutes les acadiennes en feront leur fête nationale, la faute à qui donc, la faute à ... Napoléon.
Et nous, nous en férièreront la journée. C'est aussi pendant ce jour qu'on a inauguré Canal+ à Panama. Que le Général DeLattreDeTassiny laisse son nom au stade, lorsqu'il débarque pour une revue de paquetage au 1erRégiment de la Légion Etrangère à Aubagne–en-Provence. Puis, un tsunami d'indépendance-days, de l'Indonésie au Pakistan, en passant par l'Inde ou le Congo moins belge, du coup.
Sébastian Coe recorde le monde et Lindford Christie le championne, ... so british.
Max, Raoulet Vincent se sont eux, déroutés plus récemment pour retrouver leurs gonzesses, lasses, à La Baule. Quelle comédie !
 

Le radiotéléscope Big Ear de l'Université de l'état de l'Ohio a détecté un signal radio à bande étroite fort et clair. Ce signal était 30 fois plus fort que le bruit électromagnétique environnant, a duré 72 secondes. Cette onde n'a pas été répétée et est donc supposée être un signal interstellaire émis par un pulsar ou un quasar, au-delà des fréquences utilisées et dans le spectre des atomes d'hydrogène dans l'espace. L'analyse qui s'en suivit le localise dans la constellation du Sagittaire

Il a été appelé "Wow !" du fait de la note de surprise laissée par l'astrophysicien  Jerry R. Ehman qui observa l'évènement sur l'impression papier.

Nous ne sommes pas seuls …

 
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1 août 2019 4 01 /08 /août /2019 00:04
Mets ta ceinture, on y va. T'y as bien mis les bières dans la glacière ? Allez, roule ...
 
C'est les vacances. Et c'est tellement les vacances qu'on y est en plein milieu.
D'un côté t'y as les juilletristes déjà tous bronzés, si si j'en ai vu cette année, y se sont peut-être pas beaucoup baignés mais se sont suffisament euh trempés ! Donc tout bronzé du soleil en entier , détendus, un brin angoissés de devoir se remettre à l'ouvrage pour gagner les 2 jours et demi par mois, nécessaire pour revivre les vacances de la saison nouvelle, mais toutefois narquois avec le bras à la portière de l'automobile, pour montrer que ça fait pas Galak. De l'autre côté t'y as les aoûriens, encore tout blancassou, stressés, qui ont la bave d'impatience de venir profiter des eaux encore pisseusement timidement chaudes laissées par leurs antagonistes, et chaud-bouillant de consommer leur points-vacances. Quand ça se croise sur l'autoroute, je te dis pas le merdier sur l'A7. C'est simple, quand tu vois les images aux infos à la télé, prise par hélicoptères made in France, n°1 mondial d'hélicoptères civils et militaires, on dirait le tapis de jeu d'un minot qui a abandonné toutes ses bagnoles pour aller goûter. Hé bé, non ! Eux y z'attendent, en vrai, d'arriver à la barrière ! Dès fois, y sont même partis à 2 ou 3 heures du matin, pour mieux être dans la pagaille. C'est comme quand tu vas à un concert, t'as toujours des zigotos qui sont là depuis la veille pour être au premier rang, pas devant l'artiste, non, devant les usines à décibels ! Ceci dit, y'en a 2 qui sont contents, c'est P. Aje et R. Dotorout. Eux, y se remplissent l'escarcelle pendant 2 mois.
 
Euh, pour le soleil, on est en train de réfléchir à une taxe méditerrannéosolaire. Y'a pas de raison. Nous, on est là toute l'année, et quand on veut aller manger des frites avec du sable, y a autant de monde qu'un soir de match aux abords du Vélodrome, en moins bruyant, c'est vrai, mais quand même ! On peut même plus se garer en double file, y seraient capable de faire pareil, après !
Tous les ans c'est la même ritournelle. Chacun se dispute sa meilleure période de congés d'été, et y z'en démordent pas ! Heureusement, y se rencontrent pas. Enfin, sauf si y t-ont pas planté un resto commun, ceux où y a la passerelle au dessus de l'autoroute et où tu craches quand tu passes, et que tes mômes jettent leurs chewing-gum ou des cacahuettes sur la voie inverse à la tienne. On t'as vu.
Pour rien au monde, tu feras mouvoir le juilletriste en aoûrien et l'aoûrien en juilletriste. C'est comme une religion, c'est ancré dans leurs habitudes de rien faire. Pareil que si on te change ton emplacement au camping, celui-là même que tu as depuis 15 ans.
 
T'y as pas remarqué, l'été, le nombre de supporters de l'OM qu'y a ? Sur toutes les voitures immatriculées en dehors du département, t'y as un autocollant de l'OM, les gamins s'agitent dedans avec le maillot blanc. C'est pas innocent, ça ! Au départ, c'est une ruse d'intégration. Y se disent que si ils ne montrent pas d'hostilité à la notre de religion, y se feront pas démonter la bagnole. Bon, t'y a toujours un couillon qui vient avec son chasuble couleur CRS avec une traînée de ketchup, lui vouai, il a des chances de se faire désintégrer. En plus, il est vulgaire, il nous provoque avec son "nique" sur la poitrine, qui plus est avec une faute d'orthographe, ce bourricot a mis un "k". Lui, c'est un intégriste. Quand t'y as compris ça, t'y as tout compris. Ce qui a de bien, c'est que l'intégrant, lui, quand il rentre au bercail, il a compris le message, et souvent, il prêche la bonne parole auprès de ceux qui sont pas partis. Pasqu'on aura fait un grand travail de propagande, gentiment arrosé de Ricard toute la journée et de rosé bien frais, pendant les repas. Et comme y sont quand même pas trop cons, nos contemporains, qu'y z'ont pas du crottin, de la bouse, de la fiente, du purin, du guano, du lisier, de la fumure, de la merde, des fèces sur les yeux, y a pas besoin de leur monter la mayonnaise.
 
Tiens, un épisode aussi, qu'il est bien, regarde : y a des estrangers qui descendent à Marseille pour venir boire un coup, à la terrasse du bar du mistral !
Attends, je vais rigoler un coup, je reviens dans 2 minutes.
Tu sais, le bar où l'eau qu'y te mettent dans le flaï (je l'ai écrit comme ça, pasque si t'y as la main un peu trop lourde, en servant la tienne, le "ï" se transforme plus facilement en "n") donc, l'eau, elle est tellement fraîche, que t'y as même pas besoin de glaçons ! Eh vouaï, tsé, le bar qui te rend plus belle la vie ! Le seul bar de toute la côte méditerranéenne où c'est qu'y a pas un semblant d'accent du midi ! Un peu comme si tu cherchais le bar Mitza ailleurs qu'à Jérusalem ou le bar Touze ailleurs que dans les milieux autorisés. Même dans tous les bars du cours Mirabeau, à Aix-en-Provence, où on parle la bouche en cul-de-poule ou au bar de l'aéroport international, à Marignane, t'y entends les cigales quand tu commandes un Ricard, un 51, un Casa, un Orangina, un Perrier, un Monaco, une mauresque ou un mandarin citron !
Ah putain ! Ça vaut pas notre bar de la marine, hein …
 
Ou alors, t'y a des truffes, aussi, qui z'ont pas froid aux yeux. Y'en a qui veulent visiter la Grotte Cosquer ! Là, je demande une mi-temps pour aller rigoler, et j'en profiterai pour délester un peu pour l'atterrissage, ou plutôt la mise à l'eau, mais c'est la seule occasion.
T'y en as en quête de sensations fortes, qui z'ont envie de se retrouver face au bourru Marcel de Néandertal et sa massue en cuissot de mammouth véritable avec un peu de thym dans un pagne en pure peau de bisons de Phocée. Ceux-là, y z'ont vu l'odyssée de l'espèce à la télé, et croient que c'est comme à Lascaux. Ça commence mal. Oh ! Fadoli, c'est pas Jurassic-Parc, ici. Nous, ça serait plutôt Provensic-Parc ! Y connaissent même pas leur géographie. Le mieux, c'est de les envoyer renifler l'iode hissée de l'Estaque, c'est càfi de peintures rupestres, dans le quartier. Et si y z'en redemandent, te Braque pas, envoie-les vadrouiller sur la route des grands peintres, Cézanne, Marquet, Derain, Dufy, Momo, …
 
Comme toujours, quand t'y en as un qui pleurniche de s'être pris l'anticyclone des Açores et sa canicule en juillet, à coup sûr, l'autre y va se prendre la dépression du golfe de Gênes et ses orages sur le grand coin sud-est de la figure, mais qu'à partir de la mi-août. Et ça, ça le met en dépression pour de bon. Euh, j'en profite un instant pour faire une petite mise au point qui a son importance, au nom de tous les miens, une bonne fois pour toutes, pasque j'entends beaucoup de conneries : la canicule c'est pas à partir de 30° pendant 3 jours d'affilés, même en Fahrenheit et en maillot de bain ! Et si tu t'es fait piéger, tu te retrouves plus mouillé que le maire de Marseille à la grande époque de l'affaire des cliniques ou que si tu étais tombé du Pitalugue en revenant du Frioul. Y nous on mit une embarcation nantaise pour faire la traversée. Un tabur à fond plat, le Seznec, qui servait à faire visiter les champs d'huîtres dans les eaux vaseuses et les sables mouvants de l'estuaire de la Loire, qui comme chacun le sait, et c'est pour ça que je le répète, prend sa source au mont Gerbier de Jonc (07).
Pour aller au château d'If, Seznec, ça fait un peu galère, non ?
Y nous en manquait des noms locaux ? Le Magnuson, le Skoblar, le Carnus, le Raymond la Science, le Francis le Belge, le chinois, le JPP, le coup de Boli, le Barthez, … et encore je vais pas chercher dans la culture, la médecine, ou bien loin.
 
Nous on est excessif, on offre ce qu'on a de meilleur, et même là, y dénigrent, y sont jamais contents. Un qui pleurniche qu'il a trop chaud, et l'autre qui retrouve la pluie même en vacances. Vouai, mais c'est pas la même tchavanne. Quand ça tombe, ici, ça mouille ! Ça pète, ça colore le ciel, et derrière, le soleil, il est jaune. Jaune comme celui des teletubies ! Jaune comme ce qui faut faire glisser dans le verre arrosé de 5 fois son volume d'eau fraîche pour aprécier.
 
- Bon, la barrière vient de s'ouvrir, lâche la bière et roule …
 
Envoie-nous une carte postale, ça fait toujours plaisir.! On n'en reçoit plus aujourd'hui !
Vive les vacances ...
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13 juillet 2019 6 13 /07 /juillet /2019 00:00
¯ Allons z'enfants de la patrie, hi, heu, le jour de gloiré état rivé, …
Repos.
Mais, au fait, tu sais ce qu'on célèbre le 14 juillet ?
La fête des pétards ?
Vouai, mais encore, en ce jour férié, moyennement respecté comme la moitié caduque des jours fériés de notre valeureux calendrier ?
Un jour, à force de faire travailler la moitié des gens, on va récolter une raffarineuse idée pour aider [c'est pas le bon mot !] pour aider à la dépollution, ou pour contribuer à la construction de prisons, voire rembourser le gouffre sécuritaire social.
 
Le 14 juillet, mais qui s'en souvient comme étant le jour de naissance de Lino Ventura, ou de la disparition de Luis Mariano ? Dégun, hein ? Je m'en doutais.

Bon, y a controverse, mais, moi ça m'arrange, alors, la première ascension, en 1786 du Mont Maudit, 2450 toises sous la toise, plus connu depuis sous le nom de Mont-Blanc, par la crème des piolets alpins de l'époque, Jacques Balmat et Michel Paccard. Mais ça, on le sait peu, c'est sûr !
 
On se souvient pas mieux, non plus, de la proclamation au titre de général de la nation Corse, en 1755, de Pasquale Paoli, dit "le babu" [prononce bââbou]. Il donna à la Corse, une république, la paix civile, un état souverain, une armée, une économie, une autonomie. Ses troupes feront reculer celles du Roi de France lors de la bataille de Borgo, mais il fut déchu 6 mois plus tard, par les même troupes du Roi qui, renforcées, n'ont pas lâché le morceau. Contraint à l'exil, à Londres, il choisit un autre 14 juillet, 35 ans plus tard, pour son retour à Maccinaggio. Mais çui-là non plus, dégun s'en rappelle.
 
Mais enfin, de quoi se rappelle-t-on ? Retour en arrière.
 
Le peuple a faim. Ça gronde dans nos campagnes. Un petit comploteur de la rue Thubaneau, a décidé d'aller casser les couilles au Roi alors que celui-ci s'affaire à tripoter une serrure. Pas le Roi de pique, ni le Roi de trèfle, non, non, le Roi de La France, le vrai, avec sa perruque à ponpon et son mobilier. Celui-là même qui a fait virer le babu [t'as bien prononcé ?]
Notre comploteur convainc quelques acolytes anonymes, de nécessité la ce déplacement à l'extérieur. Et les voilà en marche vers le Parc des Princes, pour la séance des tirs au but. Oh putain, ça va barder pour la croupe de France ! Les supporters sont déchaînés.
¯ Un kilomètre à pied, ça use, ça use, un kilomètre à pied, ça use les souliers ...
Vouaï sauf que là, y en avait 800 à se farcir, hein, et pas en TGV ! Imagine un peu : les chemins caillouteux, la poussière, la chaleur, la faim, la soif, la fatigue, … décidément on a toujours été de solides rebelles. Déjà que l'autre Roi d'avant, celui qui était resté un peu trop longtemps au Soleil, avait fait bâtir les 2 forts autour du port de Marseille pour surveiller non pas l'arrivée des envahisseurs mais maîtriser la vindicte de la population marseillaise ! Ça nous était resté en travers, ça ! Mais rien ne suffit à décourager nos braves [et pas d'interprétation sur notre sens du mot braves, hein ! On connait !].
En route, nos grandonneurs en convertissent d'autres qui viennent grossir le rang pour descendre triomphants les Champs-Elysées.
Le peuple rallié à cette juste cause, s'en donnât à cœur joie, et cognât fermement sur l'autorité. Un gros mai 68 avant l'heure, et en plus eunuques [sanglants, oh ça va !].
 
Commémorateur de la journée insurrectionnelle, Benjamin Raspail a gagné sa station de métro. Grâce à sa loi, la fête nationale française, instituée en souvenir de la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, jour où le roi de France, contraint, prêta serment devant la constitution : l'ancien régime et la monarchie absolue étaient abolis. La France devenait un régime parlementaire, avec l'abolition des privilèges et la déclaration des droits de l'homme, proclamée l'année précédente par René Cassin, le frère de Marc, Marc Cassin, grand éleveur de sangliers en forêt de Fontainebleau (marcassin ! Hi hi, quelle truffe !) ...
 
Question [vouaï, même pendant les vacances !] : Quels sont les autres emblèmes nationaux officiels ?
 
Ahrrrrrrrrrrrrrr ! Tu les connais pas ?
Ahrrrrrrrrrrrrrr !
Y en a six autres !

Je te les donne, c'est mon jour de grâce. Comme toujours, tu pourras les replacer discrétos dans des discussions qui n'ont rien à voir :
- la devise "liberté, égalité, fraternité",
- le drapé tricolore,
- l'hymne,
- Marie-Anne [en ces temps là, la contraction n'était pas encore de mise] et son benêt frigide,
- le sceau,
- et, le coq.

Répète !
 
 
Nous fêtons aujourd'hui les Camille, saint patron des infirmiers et des infirmières.
 
Maintenant, tu peux faire péter les pétards de Maître Ruggieri.
Ooooooooh, la belle bleue ...
 
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20 juin 2019 4 20 /06 /juin /2019 18:00

Mais non pas le film ! Le jour le plus long, c'est aussi la nuit la plus courte, non ? Normal, t'as vu à quelle heure tu te couches ? C'est bien beau d'aller à la fête de la musique ! Faut te climatiser un peu le neurone, là-haut ! C'est aussi et surtout le jour de l'été. ¯Voilà l'été, voilà l'été, voilà l'été, hé hé ... tout le monde a entendu au moins une fois dans sa courte existence cette chanson des "Négresses Vertes"... La saison d'Antonio Vivaldi¯ ... Après, qu'il soit en pente douce ou meurtrier, ¯l'été s'ra chaud, l'été s'ra chaud, dans les tee-shirts dans les maillots ... celle là, est tellement plus rustique, que seuls les moins de trente ans ne peuvent pas (re)connaître, puisque depuis que Stone roule seule, et il cultive les chardons ! ¯ je te parle même pas de Donna Summer, ni de summer time, à cause que tu parles pas bien l'anglais, mais ça transpire pas mal.

En tous cas, c'est aujourd'hui que le soleil a choisi, pour atteindre sa position la plus méridionale par rapport au plan de l'équateur céleste. A une époque où l'on vivait avec les saisons, il n'est pas surprenant que les anciens aient donc voulu célébrer ce jour de l'année bien particulier. Le solstice (de "sol stare" pour l'arrêt du soleil) d'été, c'est le jour de l'année où le soleil se trouve se trouve en concert au zénith et où il est visible le plus longtemps, dans notre hémisphère en tous cas. Ce solstice dans les prés, fleurisse, fleurisse ... ce solstice d'été est fêté en allumant de grands feux. Et comme c'est le moment où la Terre, la Lune et le Soleil se croisent, on les a appelé les feux de croisements (!) Euh, non ! C'est parce qu'un jour, une embarcation d'envahisseurs en provenance de Sardaigne, "la sarde hina" qui devait venir prendre d'assaut le Port de Marseille, à pris feu à l'entrée du Vieux Port devant le Fort Saint-Jean. Il n'en fallait pas plus pour faire naître les feux de la Saint-Jean, dans la redoutable et invincible cité phocéenne. Le feu est de tous temps, le symbole purificateur du soleil. Le rite du feu de joie a été christianisé au Ve siècle. On y a associé le cousin de Jésus, celui qui avait perdu ses pantoufles, celui qui a reconnu en lui le Messie, mais non ! Mais si : Saint-Jean bat Tiste 3 à 0 ... c'était en plain est qui noxe rien, n'a rien. Sans rentrer dans la polémique de l'arbitrage maison, Saint Jean-Baptiste est avec le petit Jésus et Marie la Vierge, un des rares élus dont on fête la naissance. Mais qui a voté pour eux ?

Ceci dit, moi j'en connais un qui chaque année, rajoute une bougie ! Hein, Jack Lang ! C'est lui qui nous a inventé la fête de la musique. Ça existait pas avant ! Et maintenant, tous les bourrins Européens, nous l'on copiée. Quelle idée il a eu là, ce Jack ! Quand tu penses qu'au cercle polaire, la fête est tellement énOrme, que le soleil ne se couche pas pendant plusieurs jours !

C'est aussi là que les étudiants vont bien souvent prendre la première mesure de ce qui les attendra plus tard : le job d'été. Pendant que d'autres se font rôtir sur les plages. On se met en vacances de l'école, et là, y a le premier combat : les juilletistes contre les aoûtiens, arbitrés par quelques septimbrés. Y'a les parents qui z'ont choisi leur meilleure période et remplissent la bagnole puis avalent des kilomètres de routes et d'autoroutes dans une torpeur moite, pour se retrouver "Au Camping du Bord de Mer" avec tous les Amis qui y reviennent depuis vingt ans. L'été, y fait chaud, on transpire, y fait même très chaud, on transpire même beaucoup, on mange des glaces, des yétis, on se met du Piz Buin écran total, on cherche l'ombre, on est en tongs, on boit du rosé, on dit des conneries, on mange des grillades, on joue aux boules, on écoute les cigales, ..., et à la nuit tombée, elles laissent place aux grillons, alors on lève la tête à la recherche d'une étoile filante, on fait vite un vœu et on se fait bouffer par les moustiques.

Cette nuit vaut bien un songe.

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26 mai 2019 7 26 /05 /mai /2019 00:26
Oh, m'man, ça va être ta fête !

Avec sa prestation poilue à Verdun, une des seules choses pour laquelle on puisse le remercier - si tant est que l'on ait à le faire - Pétain a inscrit la fête des mères au calendrier. Mais de Vichy, c'était plus simple de fomenter contre la mère patrie ! 
Petite parenthèse, la reconnaissance à la maman, ça existait déjà bien avant, les Grecs dès l'Antiquité pratiquaient déjà ! Donc, après la première guerre, on honorait les mères les plus honorées et les plus méritantes, et celles qui avaient été honorées aux chants du donneur au moins 13 fois, preuves pleurnichieuses à l'appui, elles recevaient la médaille d'or de la famille française. Tu te rends compte ? La capsule doré aque le ruban bleu-blanc-rouge en mousseline autour ! Ma mémé l'a eue. Elle l'a achetée, parce qu'en plus quand tu répondais aux critères pour l'obtention, il te fallait débourser. Un peu comme la Légion d'Honneur, qu'on distribue à tire l'abricot. Non, mais tu te rends compte, 13 marmots sans échographies, sans péridurale, sans couches jetables, sans Vedette (Ah oui c'est vrai ! Tout au lavoir, même l'hiver quand il fallait souvent casser la glace à Montolivet ! Parce que les couches ça s'appelait des langes, et quand le minot, il avait cagué dedans, fallait se laver le minot et le lange ! Tu jetais rien !), je poursuis : sans lingettes, sans stérilisateur, sans petits pots, sans compléments nutritionnels, sans sucette, sans totote, sans doudou, sans trotteur, sans les conseils des unes, sans les conseils avertis des autres, sans k7 vidéo, sans dvd, sans chichi, sans pan pan, sans chichi panpan, sans congés mater ou paternité, sans rancune. Elles ne se posaient pas tant de questions. Hop, quand c'est fini on recommence. Tu crois que tu vas souffler un peu, que tu vas voir un peu grandir ta petite dernière, que bingo, un soir où y avait rien au poste à galène … Quelle constance ! Quelle constitution ! Quelle dévotion !
On leur a donc réservé officiellement par petite annonce au canard officiel, le dernier dimanche du mois de mai, sauf si ce jour là c'est "descente-montée", dans ce cas, c'est le dimanche suivant, comme cette année. Alors, grâce à elles (les anciennes), aujourd'hui, c'est leur journée. C'est toujours bon de le rappeler à ceux qui croient que ça tombe tout cru.
Les mamans, elles sont contentes. Tu leur offres un petit bouquet de fleurettes, ou un collier en macaronis, un dessin artistique de tes petites mimines tremblotantes ou le fameux rond de serviette peint à la main, un porte-photo en pâte à sel ou un porte-torchons en coquillages, emballé dans le joli poème, et elles sont aux anges.

 
Maman, voici quelques fleurs,
Pour partager ton bonheur.
Voici mes plus belles étoiles,
Pour que ton cœur s'emballe.
Voici aussi un peu de mon élixir,
Pour te voir emplie de sourires.
Voilà enfin beaucoup de moi
Pour te combler de joie.
Bonne fête que je te souhaite passionnément
Car tu es la plus belle des mamans.
Ton enfant si gentil
Qui t'aime à la folie. 
 
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8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 00:01
Le mois de mai, c'est le mois où on commence à sentir les vacances. Et pour cause, le printemps est au milieu de son cycle trimestriel, ça bourgeonne dans tous les coins, sous tous les pétales, sous toutes les pédales. Les minots reçoivent déjà les affectations d'entrée en classe supérieure (qu'est-ce que tu veux les motiver jusqu'au début juillet !). Puis, c'est souvent le mois des revendications, des bonnes grèves que l'on aimerait soixantehuitardes (bon anniversaire), histoire de faire d'un pont, un viaduc, voire un aqueduc, que dis-je un pont de Milhau ! En tous cas, rien de caduque. 1er mai, 8 mai, jeudi de l'Ascension (quand ça tombe pas un 1er mai, ça fait une jambe de plus à un pont), Pentecôte et son lundi. Quand je pense, qu'on a attenté à ce jour. Attends voir, c'était pour aider nos anciens à ne pas se sentir dépérir dans l'anonymat. Et tout ça, à cause de la canicule de 2003. Avant y z'avaient pas chaud ! Depuis, on sais pas.
 
Dis moi, la canicule, c'est un évènement climatique ? Je te pose la question ! Euh ...
Bon, t'y es tellement long que je réponds à ta place : oui, comme la tempête, le cyclone, la sècheresse, comme la pluie, la neige, quoi !
Et bien là, il a quand même été décidé lors d'un paluchage ministériel, que tous les salariés du pays seraient redevables d'une journée de travail par solidarité à nos vieux. On va pas philosopher, ça serait trop long. Et là il nous faudrait un pont. Tout ça parce qu'un été, il a fait un peu plus chaud que d'habitude ! Tu te rends compte ce que vivent les vieux grecs, les crétois, les espagnols andalous, les siciliens,  je ne te parle que de nos voisins européens, t'y as remarqué. Mais qui se souciait avant de nos corses, martiniquais-guadeloupéens-&-réunionnais, calédoniens, tahitiens, marquisiens, ...
Un canular. Une blague. Que dis-je, une raffarinade !
J'ai pas souvenir que lors d'hivers rigoureux, un vier en costume nous ait pondu une telle connerie pour les sans-abris. Non, je cherche mais je ne trouve pas. Pourtant, ils sont moins vieux et en auraient besoin aussi, non ? Cette année encore, on vient de comptabiliser le nombre de victime dû à l'hiver, est supérieur à celui de l'été ! Tu vas voir qui vont nous ponctionner d'une autre journée de solidarité, ça nous pend au nez, ça !

J'ai pas souvenir, non plus, que pour cause de sècheresse ou de déluge, on ait inventé un acte de solidarité avec les agriculteurs. Nos paysans, ceux qui voient le soleil se lever et aussi se coucher tous les jours.
J'ai pas non plus en mémoire, qu'on ait proclamé une journée de solidarité à la suite d'une année sans vent. Et vouai, qui se préoccupe des ramasseurs de châtaignes en Corse, en Ardèche ou dans mes Cévennes ? Parce que si y a pas de vent, et bé les châtaignes, elles ne tombent pas ! Et alors ?
Et alors quoi !
Eh bé, … c'est une mauvaise année !
 
Là, ils ont fait preuve de grave discrimination. Pourquoi les vieux plutôt que les sans-abri ? J'ai rien contre les vieux, au contraire. Et quand je dis ou mardi, mais, jeudi c'est bien. Donc, quand je dis les vieux, je parle des vieux vieux. Ceux qui sont déjà en train de passer la larme à gauche ! Et bé, on a voulu nous associer à les maintenir dans un état végétable (pour des légumes, ça l'a fout bien), un état végétatif, à les maintenir en vie, à prolonger leurs atroces souffrances, dans un monde qu'ils ne comprennent plus, qu'ils ne reconnaissent plus. Parce que déjà, depuis les anciens francs, ils avaient baissé les bras. Mais c'était pas à l'Etat tout seul de s'occuper d'eux ? Parce que par régime d'ultra solidarité, on pourrait s'occuper des grands brûlés, des malvoyants, des trisomiques, des handicapés physiques, des gens de petites tailles, des polytraumatisés, des accidentés de la route, des accidentés du travail, des édentés, des eunuques, des déficients cérébraux, des alcooliques, des dépressionnaires nerveux, des drogués, des erreurs médicales, des erreurs de jeunesse, les erreurs de justice, des erreurs de la nature, ...
Mais revenons à nos boutons. Sans mettre la pression, nous ce qui nous intéresse, c'est les ponts ! Sur tes cinq semaines de congés payés, patiemment méritées (même ceux qui en glandent pas une. C'est dur pour eux aussi ! C'est long surtout !) tu retires tes trois semaines d'été, puis ta semaine d'hiver, et il t'en reste une, soit cinq jours. Enlève le jour des vieux (librement commenté il y a deux minutes), enlève aussi le jour que tu as pris juste avant la Toussaint, même si tu n'as pas eu de mort à enterrer cette année, ça t'as fait une coupure, avoue ! Il te reste trois jours, si je compte toujours bien. Et le pire c'est qu'il reste encore trois jours à un paquet de monde, et qu'il faut les prendre avant le 1er juin, sinon tu le sais, hein, tu les perds ! Alors, faîtes du travail + victoire nasillarde + derniers jours de congés + lundi de "descente-montée" = 1/2 mois de travaillé ; même les profs sur ce mois là, ils z'ont pas tenu la distance. T'as rien laissé, tu t'es battu jusqu'au bout.
Bravo, en un seul mot, BRA-VO. Toi tu mérites, hein !
 

Allez, tiens bon la rampe, dans un mois c'est les congés.

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4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 00:00
 

 

Que la force soit avec toi.

 

Qu’est-ce qu’il y a de notable en ce 4 mai ? Ben ici rien !

Mais dans La République c’est la Journée Nationale ! Leur 14 juillet à eux, quoi !

La République Galactique, c’est dans une galaxie lointaine entre Endor, Naboo et Tatooïne. Ça te parle toujours pas ? Toi t’y as pas la tête dans les étoiles, hein !

 

Tu parles anglais ? Can you speak English ? Parce qu'en plus il y a un petit jeu de mot, tout fin ! May the 4th be with you (means "may the force be with you"). Bon, ça va ...

 

On avait eu droit à 3 épisodes de combats au sabre lazer et de palabres de sénateurs galactiques à la fin des années 70. Puis le début de cette histoire et la sagesse de l'éducation de l'Elu Jedi et la dure lutte (Oh ca va !) qu'il va mener contre les Sith de l'Empire, dans une période antérieure de cette double trilogie, qui sont venus enrichir dans les années 2000, la suite euh enfin le début de cette guerre des étoiles !

Puis cette musique inoubliable que même si tu n'as jamais vu ces films, tu l'as obligatoirement entendu et peut-etre même fredonnée !

 

Bon, c'est la Saint Sylvain ! Le soleil se lève à 6h27 et se couche à 21h06, puis s'endort après Soir 3.

C'est aussi le Star Wars Day ...

 


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1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 00:02
C'est le jour de la clochette blanche que tout le monde se dispute … de vendre. En pots, en brins, avec une rose ou sans épine … Bientôt, il y a plus de vendeurs que d'acheteurs ! Assis dans des fauteuils de plage, avec tout leur attirail posé sur une table de camping bancale des années 70 et le bon vieux parasol Orangina. Le kit parfait du bon blaireau vendeur de muguet. J'en ai vu qui, attirés par l'odeur de la monnaie, réquisitionnaient tout un quartier, et déposaient, même leurs enfants derrière le tupperwarre-caisse de la table de camping pliable et instable à chaque coin de rue. C'est le seul jour de l'année où tous les morts de faim s'autoproclament fleuristes. Y en a qui s'installent la veille, histoire de marquer leurs territoires. Je les aime en tongs ou sandales en plastoc avec des lanières scratchables ou avec les chaussures fabriquées à Taiwan, imitation détente en toile, du style espadrilles modernes avec une épaisse semelle en caoutchouc qui fait que les pieds ne sont pas fiers des émanations fabriquées au sous sol. Certains arborent une banane supporte-monnaie du plus bel effet, et une casquette de trou du cul vissée sur la cabasse.
 
C'est dommage, elle est pourtant belle cette fleurette. En plus elle sent bon, et il parait qu'elle porte vraiment le bonheur. Faut le vouloir, aussi, le bonheur ! Mais, si elle est devenue incontournable, c'est à cause d'une copine de "viens poupoule, viens", enfin de celui qui l'a écrite, plutôt. Donc c'est avec sa copine qui avait du muguet à la boutonnière un beau jour de 1er mai 1890 et des brouettes, que le symbole a démarré. Puis, au début 1900, les couturiers raffinés lui ont tant boîté le pas et offraient des brindilles aux clientes, uniquement ce jour-là.
Il en fallait peu pour lancer une mode.
 
La tradition du 1er mai remonte, elle, à l'antiquité.
En ces temps jadis et reculés, les navigateurs trépignaient d'impatience sur la ligne de départ dans l'attente du son de la corne de brume. Ce bruit caverneux, ils l'attendaient toute l'année, comme tes enfants attendent Noël, ta grand-mère le jour de l'an, ta femme les cloches, et toi la déclaration d'impôts. Mais eux les marins, c'était leur top départ pour aller vaguer vers de nouvelles aventures.
 
En tous cas maintenant, c'est un jour, où c'est qu'on travaille pas. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Non, monsieur ! Un an avant que mon pépé ne descende au fond de sa mine cévenole (à l'âge de 14 ans) il y a eu La super grève de Fourmies, dans le Nord. La cigale nous jouait Germinal en vrai. Les travailleuses et les travailleurs se sont mis à manifester contre les journées harassantes et le travail mal payé. Un peu comme aujourd'hui, quoi ! Sauf que maintenant les journées sont en général beaucoup moins pénibles, les travailleurs ne manifestent plus pareil, par contre les salaires n'ont presque pas augmenté. La police a donc ouvert le feu sur la foule (décidément, on a toujours eu de grands panseurs dans la Police !). Grâce à quoi (!), mon grand-père a pu descendre au fond de son puits pour remplir des berlines et creuser la couche de houille pendant ses huit heures quotidiennes. En souvenir de cette dure lutte et en mémoire aux victimes, la populaire Confédération Générale du Travail a réussi à obtenir la journée de 8 heures. 8 heures de travail – 8 heures de loisirs – 8 heures de sommeil. Ce jour est symboliquement devenu la journée des revendications sociales. A la création de l'ASPTT Marseille, le muguet arborait les boutonnières de tous les manifestants qui défileront désormais le 1er mai. La journée n'est devenue chômée, qu'en pleine tourmente de 1941.
 
C'est aussi le jour où Jehanne d'Arc s'est approchée un peu trop près du barbecue, et s'est fait lécher les pieds ... par non pas par lui, mais par les angliches.
 
Alors, même si tu marches sur une belle merde du pied gauche aujourd'hui, ta fée clochette t'absoudra !
 
Allez, manifeste-toi.
 

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25 avril 2019 4 25 /04 /avril /2019 00:01

Le 25 avril, c'est la journée de la lessive. On va en profiter pour se faire mousser. Tu l'as vu, La Grande Lessive, avec Grégory Peck ? « Oh mais t'y as mis les lunettes d'actrices ? » « Vouai, mais ne regarde pas les mains ... ». Mr Propre va tout nettoyer du sol au plafond, d'accord ? La qualité industrielle au service de vos sols. Sol carlus, tu vas finir aux lions !

Prélavage, lavage, avec le mec citron, aussitôt la vaisselle étincelle.

La Mère Denis, elle, lave son linge sale en famille. Ah voui c'est vlai ça ! Pas comme le faisait nos grands-mères ou nos arrière-grands-mères, à bouillir pendant des heures dans la lessiveuse. J'ai dit tout le linge. Même le petit linge, puis les serviettes, les housses de couettes, les frusques d'hiver à ranger, celles d'été à rafraîchir. On lave tout, profitons-en, c'est seulement aujourd'hui. Et en profondeur aussi, en faisant des nœuds à la Coluche pour vérifier si les enzymes vont bien au cœur de la saleté grâce au grand vizir et sa vizirette.

Bain, douche, bains-douches, lavabo, et autre bidet, on se lave de la tête au pied et pâs que le dimanche de Pâques, hein ! « Ah ce qu'on est bien, quand on est dans son bain. On fait des grosses bulles, on joue au sous-marin, ... » Des cheveux secs et cassants aux cheveux gras et colorés, puisque nous le valons bien, avec l'après shampooing qui pique pas les yeux. Mon savon à l'eau de mon sein miche hèle à la palme d'olive du petit marseillais intime. Rien de tel pour retrouver une peau de bébé cadum. Un tu pousses, deux ça mousse. En poudre, en liquide, en paillettes, en copeaux, au savon de Marseille, 100% naturel, à la boule révolutionnaire, à la cendre écologique, aux agents tensio-actifs, au lavoir, sans phosphate, au ph neutre, à l'huile d'olive ou d'amande douce, au muguet, à la lavande, aux senteurs marines, à la chlorophylle, à la verveine, à la saponaire, sans odeur, au karcher, au lavo'jet, en paquet, en baril, en bidon, en emballage familial, en cuve, en tube, à la brosse, au gant, en échantillon, avec le cadeau, pour les crados ...  

C'est le jour où les sept nains de Blanche Neige se lavaient au baquet. Crapoto cradinga biscoto. Hygiène à tous les étages, le 25 avril, c'est bien la journée de la lessive, c'est la Saint-Marc !

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17 avril 2019 3 17 /04 /avril /2019 00:00
Promenons-nous dans les bois, à la recherche de petits z'œufs disséminés dans les forêts, les sous-bois, les buissons, les jardins, les terrasses, les balcons, les bacs Riviera, chez le voisin aussi, disséminés par le passage des cloches en ce jour de Pâques.
Cherchons dans les arbres, sous les branches, dans les hautes herbes, sur la pelouse aussi, partout, faut tout ramasser. Une razzia. Nous on s'entraîne depuis 3 mois à la maison, à détecter la moindre présence ovoïde chocolatée sous emballage aluminiumisé.
Ce matin, les cloches sont parties très tôt de Rome. Par le nuage de 4h37, et comme le record du TGV elles l'ont battu depuis belle lurette, elles, le dépôt doit normalement déjà être effectué. Ça va, nous, en plus on n'est pas loin de Rome. Puis, comme ça vient de Rome, je soupçonne le Vatican de préparer ces chocolats en papotant ! Mais t'imagines la gueule du choco quand les cloches vont arriver à … euh, à Vancouver, aux Marquises ou à Calcuta ? Mais c'est rien que pour les enfants sages. Des œufs, des poules, des lapins, des dauphins, des petits, des gros, des géants, au chocolat noir, au chocolait, au chocolat blanc, au chocolat sans chocolat mais avec du soja plein de lécitine, ou encore au bon beurre marron des grandes surfaces. Humm !
 
Et, y a pas besoin d'être croyant pour manger du chocolat. Très longtemps on a pensé que le chocolat était aphrodisiaque, surtout pendant cette époque où l'église menait en sous-mains la contrée. Alors, si les tonsés n'avaient pas toléré cette déviation à la dépravation par ingestion de matière cacaotique, Loulou ze fortine, le représentant de Dieu sur Terre de l'époque épique, aurait aboli le chocolat. N'en déplaise à ses gonzesses.
 
On a rien inventé, encore. Les œufs taggués, remonte à la préhistoire (si si, je déconne pas ; c'était l' œuvre de Marcel de Néanderthal ). L'église poursuivit l'usage d'offrir des oeufs, le premier dimanche qui suivait la pleine lune, qui suivait l'équinoxe du printemps. Du XIIème au XVIIIème les Rois de France faisaient rechercher les plus gros œufs afin de les bénir pendant la messe pascale et les distribuer à la sortie de l'église.
Mais, pourquoi l'œuf et pas sa pondeuse, me diras-tu, hein ? Car, qui de la poule ou de l'œuf est né le premier ? Ça reste une énigme encore de nos jours ! 
 
En attendant que tu progresses dans ton enquête, rappelle-toi : Pâques marque la fin du carême et l'œuf est formellement prohibé pendant cette période de jeun. Alors, dès que ça devenait possible, on se gavait du plus gros des cocos qu'on avait sous la main. Au Moyen-Age, les anglais inventent l'œuf peint à la feuille d'or, qui était sensé apporter la richesse et la prospérité à ceux qui le recevaient. Car souviens-toi du poisson d'avril, jusqu'en 1564, l'année démarrait maintenant, et on la célébrait pendant un mois. Puis, on a eu tous les délires, les suisses peignaient des edelweiss et les accrochaient aux arbres. Les russes y sertissaient des pierres précieuses et se sont fait faire des collections par la marque de déodorant. Les cousins germans d'outre-rhin ont, eux, plusieurs histoires en fonction de la région où ils se trouvent, un coup c'est un lapin qui a apporté les œufs, un coup un coq, ou encore un renard (et si ils sont dans deux régions limitrophes, le loup doit se transformer en mère-grand !). Qué Cloches ! Qu'est-ce que tu veux que les minots y z'y comprennent à cette coutume ? Déjà les grands, y pigent que dalle, alors !
 
En tous cas, c'est seulement au XVIIIème qu'on a décidé de vider les œufs par le petit trou de la lorgnette et de les remplir de chocolat. Et vouai, fallait d'abord qu'on ramène le cacao d'Amérique Latine, et qu'on y trouve une noble raison pour s'en empiffrer. Surtout les mamans, à ce moment là. Mais les mamans qui traînaient un peu dans la noblesse, hein. Parce que le pauvre paysan qui élevait ses petites gallinettes, il a pas du en manger souvent, lui, du chocolat ! Ni sa paysanne, et encore moins leurs moufflets. Y savaient même pas ce que c'était ! De toutes manières, à lui, on lui avait déjà taxé ses œufs.
 
Alors cherchez bien, à moins que nos supermarchés n'aient débordé d'imagination en nous proposant cette année, des girafes, des aigles, des requins ou des ballons de foot en beurre de beurre de chocosoja 25% pur cacaouète. On parle déjà de chouettes, de loups et de crocodiles pour l'année prochaine.
 
Aaaah ! Ça va être un beau dimanche, à quatre pattes dans les haies, en treillis camouflage, à ramper dans les pinèdes, à la recherche du moindre indice de chocolat. Attention, si je vois un nez renifleur à portée de reprise de volée, je shoote !
 
Après l'indigestion du chocolat du dimanche, lundi arrive. Parce que Pâques, ça dure 2 jours. C'est un peu comme la féria d'Arles (ça tombe bien en plus, c'est ce week-end !), sauf que là tu cherches pas des z'œufs pendant 48 heures dans l'arène ! Le lundi, c'est fait pour te reposer de toute l'énergie déployée la veille à la fouille du moindre bosquet à œuf. Et donc, pour rééquilibrer un peu l'alimentation, traditionnellement dans les familles, on s'envoie en entrée quelques z'œufs mimosa, puis un gigot d'agneau de Sisteron élevé au grand air sur les paturages de Turriers, accompagné de flageolets. De bons flageolets musiciens bio, comme autrefois. Enfin, autrefois, ils étaient naturellement bio. Aujourd'hui, ils le sont marketinguement. Et, on clôture par des z'œufs à la neige !
 
N'oublie pas, ça fait quarante jours que j'ai rien mangé !!!

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